du mercredi 13 novembre 2024 au samedi 03 mai 2025
Aujourd'hui
«Sur le fil» vient questionner le lien visible et invisible qui relie, ici comme ailleurs, les êtres humains, le vivant, le sauvage, l’eau, les paysages, les lieux, les matières...
«Sur le fil» c’est aussi la frontière, le point de bascule, la direction qui permet un regard symbolique et physique, une allégorie de nos interprétations – de la vie.
Une permission que nous nous permettons pour tendre, accrocher, relier nos univers artistiques et de cartographier notre regard sur ce territoire.
Comme une trame matérialisée de nos imaginaires.
Une exposition collective présentant les expressions artistiques de quatre univers. Celui de Marie Janvier sculpteur, Ximena de Leon Lucero graveur-dessinatrice, Sabine Pichon plasticienne et Gérard Rouxel auteur photographe.
Marie Janvier
Depuis toujours habitée par la terre et son dialogue, mon univers artistique se construit comme une aventure onirique au grès des façonnages. L’argile est modelée par strates superposées pour créer un cheminement de sculptures qui
semblent sortir du sol. Les céramiques sont brutes ou légèrement émaillées et figées par la puissance du feu.
Marie Janvier vit et travaille à Plongonven, dans le parc d’Armorique en Finistère.
Sabine Pichon
Ma pratique artistique s’articule autour de la sculpture, de l’installation par diffé-
rents procédés de construction et ornementation textile. Elle explore les thèmes
de l’incorporation, de l’amalgame et de l’absorption, du retrait.
Sabine Pichon vit et travaille à Trémel dans les Côtes d’Armor.
Ximena de Leon Lucero
Nourrie par un parcours pluriculturel et émotionnellement dense, je ressens le besoin d’une certaine déconnexion avec l’extérieur avant le moment de création. La tête vide, comme une feuille blanche, se laisse prendre par le trait de
mon crayon. L’imaginaire prend son envol et ainsi surgissent des sentiments enfouis en moi qui vont se transposer sur le support.
Aujourd’hui, cela se manifeste par des formes, plus ou moins réelles, qui occupent l’espace et, tels les comédiens d’une pièce de théâtre, prennent place dans un dialogue, un échange. Ces formes deviennent les personnages d’un
conte rempli de sentiments plus au moins heureux: le reflet d’un instant de vie.
Il s’agit d’essayer de saisir un morceau d’une histoire sans fin, celle des relations entre des êtres vivants. De raconter sans parole, de dire sans mot ; de permettre à celui qui regarde l’image de s’y retrouver.
Je pratique la taille douce sur cuivre, le monotype et le dessin. Le plus souvent je mélange le trait puissant et net du burin à celui sensible et doux de la pointe sèche. Je fini par faire un collage des tirages faits au préalable sur papier japon :
construit, détruit, pour en suite reconstruire: composer et décomposer à l’infini, comme le vent façonne la pierre à fur et mesure que le temps passe. Dans un autre registre, plus intime, il m’arrive aussi de me laisser prendre par la profondeur des noirs veloutés de la manière noire faite au berceau. Le dessin, quand a lui, à est toujours présent et reste le témoin privilégié de l’évolution de mon travail.
Gérard Rouxel
Recherche peut être le fil d’Ariane de ma démarche photographique. Une recherche sans tabou, essayant de mettre le connu de côté, de la prise de vue a l’ensemble du processus de création.
Recherche sans cesse continuelle sur l’écriture - le cadrage, la lumière -, allant jusqu’à mettre en déséquilibre un possible « style », d’une éventuelle reconnaissance plastique ou graphique, comme pour venir troubler des regards qui le rechercheraient. Une forme de démarche faite de pas de côté permanents, une soif de ne pas s’établir - ou une peur de s’y conforter - dans une certitude artistique.
Comme un «regarder, mais regarder quoi?».
Recherche sur tout le processus qui succède à la prise de vue jusqu’à la présentation finale. Ça suppose d’expérimenter, d’accepter l’erreur, le raté, de recommencer, d’adapter, de mixer ou de jeter.
Comme un «montrer, mais montrer quoi?».
Ce processus, demande de l’humilité. Ne pas vouloir faire, laisser s’inviter la part de non vouloir. La petite part d’intuition qui sait déjà.
Recherche sur le vivant, sur la notion de paysage, la trace de plus en plus visible de la présence de l’humain, la place du visible et de l’invisible, du touchable et de l’intouchable, et aussi celle de l’individu et de l’artiste dans cet ensemble qui fait vie
Source des données : DATATourisme