du samedi 30 novembre 2024 au dimanche 01 décembre 2024
de 20h30 à 17h00
Comment annihiler la violence des
mots, celle des actes, autrement que par la violence réciproque ? La
démocratie, l’échange sont-ils encore opérants dans des situations de dictature
politique ? Sous la houlette de Bertolt Brecht, le texte de Tiago Rodrigues
entraîne dans un dilemme cornélien – les armes ou les mots - incarné sur le plateau par deux
situations radicalement opposées et le biais d’une dystopie effrayante.
Portugal - 19 mai 1954. Alors que le pays est
dirigé d’une main de fer par Salazar – l’un des plus longs régimes autoritaires
dans l’Europe du XXème siècle (1933-1974) – Catarina Eufémia, jeune journalière,
est abattue de trois balles dans le dos par un membre de la garde nationale au
cours d’une grève d’ouvrières agricoles.
C’est
parce qu’il n’a rien fait pour empêcher ce féminicide perpétré par l’un de ses
collègues que l’arrière-grand-père a été exécuté par sa femme.
Celle-ci
a laissé une lettre à l´intention de sa descendance : « Je ne vous
connaîtrai pas toutes, mais je vous confie mon secret, mon sang et cette
maison. Que cet héritage puisse servir à ne jamais vous taire devant
l’injustice ».
Depuis
lors, chaque enfant de la famille, garçon ou fille, se prénomme Catarina en
l’honneur de la disparue et, aujourd'hui, alors que l’extrême droite vient de
gagner les élections et de constituer un gouvernement, une Catarina doit
accomplir le rituel…
Adaptation et mise en scène : Michel Moppert
Création lumière et régie : Michel Thiery
Partenariat : ville de Locmiquélic
Durée : 1h30