du jeudi 11 avril 2024 au mercredi 17 avril 2024
de 10h00 à 19h00
CATHERINE ARCHAIMBAULT
Les collages de Catherine
Archaimbault nous plongent dans un univers miniature et harmonieux. Ils se
présentent comme des fenêtres s’ouvrant sur des compositions graciles et
pleines où matières transparentes et opaques, formes ouatées et tranchantes se
côtoient. Tandis que les couleurs se superposent et se mélangent, les
architectures noires qui les encadrent - dont l’emboitement crée parfois une
mise en abime - apparaissent dans leur rigueur géométrique. Aux mondes ouverts
de certaines œuvres où des éléments semblent suspendus et flottants répondent
des vignettes denses qui concentrent le regard vers des lointains. C’est ici
que réside le charme de ces collages, entre un mode délicat et apaisant et
l’ordonnancement sévère qui le met en valeur. Par ses collages, Catherine
Archaimbault souligne la beauté et la fragilité de la nature ici vide de toute
présence humaine.
DIDIER FRYDMAN
Les œuvres de Didier Frydman sont des sculptures
murales réalisées en carrelage qu’il découpe, meule, lime, assemble et colle
sur des panneaux de mélaminé. Elles sont fortement inspirées des paysages
littoraux du pays bigouden où la mer est à la fois beauté, calme, fureur et
danger tandis que les terres émergées sont à la fois menaces faites de récifs
et côtes rocheuses acérées et refuges portuaires dont les phares indiquent
l’accès.
Ses créations portent sur le
rapport de l’homme, représenté par ses réalisations (villes, phares,
labyrinthes …), à la nature, tout à la fois belle, grandiose, hostile,
dangereuse, démesurée, qui oppose à l’homme des cieux lourds de menaces, des
gouffres, des falaises abruptes, des immensités tantôt océaniques tantôt
désertiques et arides.
L’homme bâtisseur de villes
verticales apparaît dans sa petitesse et dans son désir de se rassembler, de
s’élever pour réaliser ses ambitions. Les forces de la nature peuvent à tout
moment le détruire et réduire à néant ses rêves d’éternité, de puissance et de
grandeur.
La ville verticale face à la nature
évoque, à l’instar de la tour de Babel, les vaines tentatives de l’homme de
défier le temps et la mort.
Par les titres, issus du
monde de la consommation, qui réduisent les œuvres à de simples produits
commerciaux, Didier Frydman tourne en dérision l’exploitation par la grande
distribution des angoisses écologiques et sanitaires.