du jeudi 11 janvier 2024 au samedi 30 mars 2024
de 14h00 à 18h00
Les mythes ont-ils encore un intérêt dans nos sociétés contemporaines ? Les mythes ont toujours inspiré les artistes et aucune civilisation ne peut subsister sans mythe. La galerie tente de démontrer avec sa nouvelle exposition que la société moderne en produit constamment, sans parfois en avoir conscience.
L’exposition met l’artiste contemporain international Soly CISSÉ à l’honneur.
« Tout ce qui est mythologique a toujours hanté mon imaginaire ». La cinquantaine de toiles, collages et dessins du plasticien illustre bien son propos en racontant des histoires qui semblent se dérouler dans des univers parallèles. Qu’il puise dans les mythes gréco-romains ou africains « toutes les interférences sont permises dans l’esthétique de Soly CISSÉ » comme l’écrivait déjà en 2006 Catherine FALGAYETTE-LEVEAU, la commissaire de l’exposition « Les Mutants » au Musée Dapper. Les détournements de formes, notamment des objets liés à des croyances et des mythes de l’univers, correspondent à une démarche qui transporte des brides du passé, les renouvelle en les intégrant à un discours qui dit le monde contemporain ».
En résonance avec le travail de Soly CISSÉ, la galerie expose la série des « signes » de Vincent de MONPEZAT ainsi que les masques Gélèdé de Wabi DOSSOU et les sculptures de métal peint de Didier AHADJI. Avec leur I-Phone, télévision et autres objets, ces œuvres révèlent les nouvelles icônes et les mythes contemporains tels que le sémiologue Roland BARTHES Les avaient conceptualisés dans son fameux recueil « Mythologie » à la fin des années 50’s.
L’adaptation contemporaine de la légende de la ville d’Ys par le plasticien Benjamin Deroche
Le plasticien Benjamin DEROCHE réinterprète le populaire mythe breton de la ville d’YS à l’aune de nos perceptions du XXIème siècle en changeant la vision très négative de la princesse Dahut aux mœurs dépravées qui devient une femme libre ne se pliant pas aux dictats et usages rétrogrades de son époque. Après l’exposition muséale au Port-Musée de Douarnenez qui vient de s’achever et qui a compté 12 000 visiteurs, quinze peintures et photographie de l’artiste nous transportent dans le monde mystique et réaliste de l’artiste.
La nature mythologique ou la mythologie de la nature ?
Enfin avec Yvon DANIEL et Michèle JARNOUX, la nature reprend ses droits fondamentaux,
Si, Yvon Daniel surnommé le « peintre des éléments originels » nous livre des œuvres puissantes et essentielles dans le mouvement de l’abstraction lyrique dans le sillage de son mentor et ami Jean Bazaine. L’eau, le feu, la terre et l’air trouvent sur ses toiles et dessins la force brute des cosmogonies et des récits des origines de la vie. Michèle JARNOUX traduit quant à elle la même nécessité en volume. Par ses sculptures mêlant le verre et la céramique, elle convoque la fragilité et la délicatesse en renouant avec la nature primordiale pour ressentir la force des éléments. Selon la critique d’art Caroline CANAULT, ces dernières « pourraient être des diamants tombés des cieux d’un nouveau monde créateur, presque vital ».
Pour sa première exposition de 2024, la Galerie d’Art Le Comoedia regroupe autour de l’artiste international Soly CISSÉ, six peintres, plasticiens et sculpteurs qui appréhendent à travers leur art les mythologies contemporaines qui les inspirent.
Source des données : DATATourisme