Le vendredi 12 avril 2024
A partir de 20h30
"Et c’est pour qui ? Pour les amatrices et amateurs de légendes et de musique. "
Les lavandières de la nuit sont de ces figures légendaires communes à de nombreuses régions d’Europe : revenantes ou créatures surnaturelles, elles battent leur linge au clair de lune et malheur à qui les dérange !
Selon les traditions, elles n’auront de cesse de martyriser le passant ou de lui faire partager leur triste sort, quand elles ne sont pas là pour annoncer un décès. On retrouve leur trace jusqu’au haut Moyen Âge.
En Bretagne, ce sont les folkloristes du XIXe qui les font connaître du grand public, en particulier Anatole Le Braz et son célèbre La Légende de la Mort, où il présente un vaste corpus autour de la relation des bretons à la mort : croyances et usage entourant les décès, contes et légendes…
Un chef-d’oeuvre littéraire et ethnographique qui continue à fasciner le lecteur, bien au-delà de la Bretagne, et à faire référence pour les chercheurs. Personnage de l’Ankoù – le serviteur de la Mort –, intersignes, villes englouties, La Légende de la Mort est aussi une source intarissable pour l’imaginaire artistique, en même temps qu’un livre adoré, génération après génération, et qui se lit comme un roman.
C’est ce mélange de familiarité et d’étrangeté, que présente tant le livre lui-même que l’image des lavandières maléfiques absorbées à la plus terre-à-terre des tâches et cependant envoyées de l’au-delà, que Marthe Vassallo et Gildas Pungier, entourés d’un quatuor vocal du choeur de chambre Mélisme(s), mettent en musique et en texte. Et de même que La Légende est un carrefour entre traditions populaires et littérature, « Les lavandières de la nuit » entrecroise musiques dites traditionnelles et savantes, compositeurs bretons, français et européens, chansons d’un autre temps et créations contemporaines avec les oeuvres des compositrices bretonnes Frédérique Lory et Caroline Marçot.
Tout public, 1h.
Source des données : DATATourisme